CANNES INTERNATIONAL TRIATHLON : MOTEUR, ACTION !
La 7ème édition du Cannes International Triathlon se tiendra finalement du 23 au 25 avril 2021*. Pour beaucoup, amateurs et professionnels, cette course marque le début de la saison de triathlon. La première pierre que l’on apporte à l’édifice de sa saison, en course de préparation, voire même en objectif principal.
Depuis ses débuts, son succès ne se dément pas et ce triathlon figure bien souvent sur la “wish list” de nombreux mordus du triple effort. Car son cadre idyllique, à deux pas de la Croisette, appelle les triathlètes à y défiler comme des stars. Et pour l’édition 2020, malheureusement annulée*, le scénario écrit par l’organisation – avec laquelle j’ai échangé pour Trimax Magazine – semblait une nouvelle fois bien parti pour remporter la palme de la satisfaction des participants.
Nouveautés : aquathlon et… barbecue !
Le plus dur pour une star, ce n’est pas d’arriver au sommet, mais c’est d’y rester. Alors l’organisation, dans sa volonté de se renouveler sans cesse pour proposer un événement pas comme les autres, a décidé d’intégrer une nouvelle épreuve supplémentaire : un aquathlon format S. Une petite distance certes (1 km de natation / 4 km de course à pied). Mais qui pour Laurent Lerousseau, véritable chef d’orchestre de l’organisation, « permet une expérience alternative aux athlètes désirant participer à la fête, sans se lancer sur la longue distance ». Un départ pendant la partie cycliste du triathlon L, pour faciliter la logistique. Puis une course à effectuer en solo ou en relais. Si le coup d’essai est validé, nul doute que l’on reverra cet aquathlon au programme.
Déclinaisons de distances, course kids… sont autant de pistes que les organisateurs explorent, avance Laurent Lerousseau : « tout est envisageable, tout est possible, le plus important étant de conserver notre ADN ». Car la recette du succès jusque là, c’est l’esprit de famille, d’écoute, de partage et d’entraide prôné par l’organisation et ses plus de 600 bénévoles. Mais surtout « le plaisir des athlètes ». Une des nouveautés de la prochaine édition sera d’ailleurs de proposer un barbecue géant au village. Ce dernier sera dorénavant intégré à l’aire d’arrivée, afin qu’il devienne « le point central de l’événement, en permanence animé ».
Un casting royal… et français
Cameron Wurf, Javier Gomez ou Sebastian Kienle chez les hommes… Lucie Charles, Emma Bilham ou Leanda Cave chez les femmes… De beaux noms du circuit professionnel figurent au palmarès. Pour l’édition 2020*, le Cannes International Triathlon n’aurait pas dérogé pas à la règle avec encore une fois un plateau relevé au niveau des professionnels. Et cette année*, l’organisation avait choisi de mettre à l’honneur nos triathlètes tricolores qui performent aux 4 coins du globe.
Pour preuve, du côté des hommes, William Mennesson (vainqueur Embunman 2019) Arnaud Guilloux (vainqueur Ironman Galles 2019), Sébastien Fraysse ou encore Thomas Navarro, le régional de l’étape, devaient se frotter aux britanniques Raoul Shaw et Sam Laidlow. Chez les féminines, on aurait retrouvé Jeanne Collonge, Charlotte Morel et Justine Guérard, des habituées des parcours montagneux. De belles bagarres en perspective ! Notamment sur la partie vélo – les juges de paix étant bien souvent les montées de Saint-Cézaire-sur-Siagne et du Col de Tanneron – pour tenter de faire la différence avant la partie pédestre.
Côté amateurs, la proximité avec l’Italie attire bon nombre de nos voisins transalpins. Mais pas que ! En 2019, plus de 1 100 concurrents de plus de 25 pays se sont ainsi alignés sur le triathlon L, formant une multitude de nationalités. En effet, la proportion d’étrangers s’élève généralement autour de 30%. Cette année, ce sont ainsi plus de 1 200 participants qui étaient encore attendus par l’organisation sur le triathlon L, et 200 sur l’aquathlon !
Un parcours magnifique et exigeant
Devenir finisher du Cannes International Triathlon, ça se mérite. Que ce soit en solo ou en relais. Cela ne se fait pas sur un malentendu ! Car son format hybride (2 km de natation, 107 km de vélo, 16 km de course à pied) associé à un parcours vélo sélectif de moyenne montagne (1 700 m de dénivelé), en font un triathlon exigeant, à mi-chemin entre un 70.3 ou un distance XXL. Idéal ceci dit pour se frotter à la longue distance.
Difficile de décerner une palme en particulier à une des 3 disciplines. Tout d’abord, le départ natation a son pesant d’épique, avec un départ en mass-start toujours impressionnant. L’essence même de l’esprit triathlon qui – pour les plus nostalgiques (et les plus bagarreurs !) – disparaît malheureusement sur des courses à forte affluence. 2 000 m à effectuer au départ de l’anse ouest de “Bijou plage”, avec une sortie à l’australienne… le spectacle est garanti.
Mais si on fait Cannes, c’est surtout pour son parcours vélo qui fait découvrir l’arrière-pays cannois. Celui-ci reste d’ailleurs « identique à 2019, beau et difficile », précise Laurent Lerousseau. À peine le temps de s’échauffer avec 10 km de plat, puis la première montée vers le village de Tanneron se profile. Longue de 10 km, en deux temps, elle offre en guise de réconfort de magnifiques vues sur la baie de Cannes. Puis Deuxième “effet Kiss Cool”, une autre montée sur Tanneron sera à effectuer sur le retour depuis le lac de Saint-Cassien. Entre les deux ? Une succession de montées et descentes, avec en point d’orgue celle sur Saint-Cézaire-sur-Siagne. 107 km et 1 700 m d+, à passer avant la barrière horaire de 6h30 après le départ… inutile de dire que le triathlon de Cannes convient aux profils cyclistes.
Une course ‟Made in Cannes”
La cérémonie de clôture consistera en 4 boucles de 4 km pour la course à pied, à effectuer sur le port Pierre Canto et le célèbre boulevard de la Croisette. Une des images fortes de la course pour Laurent Lerousseau : « faire rouler 1 500 athlètes sur la Croisette à 15 jours du festival, puis les faire courir sur le port Canto le long des yachts… le temps s’arrête, j’en ai des frissons… ». La proximité du public et des professionnels croisés au fil des allers-retours devient alors à la fois un vrai avantage et du baume au cœur pour les coureurs. Utile pour franchir la finish line avant la barrière horaire de 8h30 (depuis le départ).
Cannois d’origine, Laurent Lerousseau conclut avec ferveur et attachement : « beaucoup de passion, un brin de folie… Pouvoir organiser un tel événement ici est une manière incroyable de rendre à cette ville ce qu’elle m’a donné ». La véritable force de l’organisation et de son équipe étant de travailler en étroite collaboration avec tous les services de la ville, tout en prenant en compte les avis et conseils des athlètes. Mais aussi des Cannois, afin que le Cannes International Triathlon soit « une grande fête pour tous ». Et cela fait 8 ans que ça dure.
L’essentiel – Cannes International Triathlon
- Inscriptions / informations : https://www.cannes-international-triathlon.com
- Lieu : Cannes (Bijou Plage)
- Dates : du 23 au 25 avril 2021*
- Distances Triathlon (solo ou relais) :
- Natation : 2 km
- Vélo : 107 km / 1 700 m d+
- Course à pied : 16 km
- Distances Aquathlon (solo ou relais) :
- Natation : 1 km
- Course à pied : 4 km
Reportage réalisé par Cédric Le Sec’h
Média : article publié dans Trimax n°194 le 02/03/2020
*Article mis à jour le 25/03/2020 suite à l’annulation de l’épreuve en 2020 en raison du coronavirus.
Crédits photos : Yann Foto @activ’images
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